Cary Miller
- Collectivité d’origine :
Originaire des collectivités de St. Croix et Leech Lake - Identité culturelle :
Anishinaabe
- Poste actuel :
Professeur associé, Département d'études autochtones et leadership autochtone, Faculté des arts, Université du Manitoba - Éducation et formation :
BA de l’Université de l’Iowa, MA et PhD de l’Université de la Caroline du Nord à Chapel Hill - Rôles et responsabilités :
Enseignement au premier cycle et aux cycles supérieurs. Mais en tant que leader autochtone pour la Faculté des arts, rôle que je suis encore en train d’apprendre, j’assure une formation structurée en histoire autochtone, en héritage des écoles résidentielles, en lois autochtones, en relations entre l'État et les Autochtones, ainsi qu’une formation axée sur les compétences pour ce qui est de l'aptitude interculturelle, du règlement de différends et de la lutte contre le racisme; je travaille avec l’Université de Winnipeg pour créer un programme conjoint des langues autochtones; j’appuie les demandes des collectivités autochtones pour des partenariats avec des chercheurs de la Faculté et d’autres projets.
« Lorsque vous détectez un problème, réfléchissez à ce que vous pouvez faire pour le résoudre, parfois même juste en faisant le plus petit ajustement des choses dont vous avez déjà le contrôle. »
Quels obstacles avez-vous eu à affronter et comment les avez-vous surmontés?
En tant que survivant de la Rafle des années 60, j’ai souffert des problèmes de racisme et d’identité jusqu’au moment où je pouvais comme adulte avoir accès à mon dossier d’adoption et participer à des cérémonies pour en apprendre sur moi. Lorsque vous avez des parents qui ne comprennent pas ce qu’est le racisme parce qu’ils ne l’ont pas vécu, ils ne comprennent pas ce que vous vivez quand vous êtes victime du racisme. J’ai participé à des cérémonies et fait des études supérieures pour pouvoir trouver des réponses à mes questions, mais j’en ai trouvé plus, ce qui m’a conduit à une vie de chercheur. Reconnaissant les cadres coloniaux de nombreuses attitudes et politiques, et même de l’histoire écrite qui ne fraisaient aucune allusion à la robustesse et à la sophistication des économies et de la gouvernance de nos collectivités, et encore moins à leurs avancées technologiques, j’ai travaillé dur pour être parmi les intellectuels s’intéressant aux agences – sur les succès que les Autochtones ont eus au fil du temps sur les légendaires forces oppressives et qui leur ont permis la survivance et des legs durables. Retrouver nos forces et nos succès à partir d’un héritage historique longtemps supprimé est un des principaux moyens pour moi de lutter contre le racisme peu importe qu’il soit directement à mon égard ou à l’égard de la collectivité.
Qu’est-ce qui ou quelle est la personne qui vous a inspirée à poursuivre la profession que vous exercez maintenant?
Mes parents adoptifs étaient tous les deux enseignants – ma mère dans une école secondaire et mon père dans une université. Quelquefois je dis que le fait de continuer à mener la profession d’enseignant veut dire que je n’ai jamais eu à grandir – juste continuer l’enseignement et l’apprentissage dans lesquels je baignais dans ma jeunesse. Mais, j’étais aussi très inspirée par Mary O’Donnell sous qui j’ai travaillé pendant mon premier poste à l’université en 1995 - 1996 lorsqu’elle était doyenne de School of Native Education and Training for Sault College à Sault Ste. Marie en Ontario. C’était la première fois que j’avais l’occasion de travailler dans un milieu d’éducation où le personnel, les enseignants et les élèves étaient tous Anishinaabeg et où notre langue était une des exigences aux élèves pour obtenir leur diplôme et parfois se parlait dans les couloirs. Elle croyait au consensus et impliquait tout le monde pour l’amélioration de nos programmes. J’espère que je pourrai imiter non seulement son aptitude à mettre les gens ensemble, mais sa bonté et sa reconnaissance du travail du groupe.
Quelles décisions importantes avez-vous prises qui vous ont aidée à être là où vous êtes aujourd'hui?
Lorsque j’étais à l’Université de l’Iowa pour mes études de premier cycle, il n’y avait pas de cours d’études autochtones et sûrement pas de programmes de diplôme universitaire d’études autochtones. Je me suis inscrite à I’école des études supérieures en vue d’acquérir des connaissances nécessaires pour donner des cours auxquels j’avais pensé mais auxquels je n’avais pas eu accès comme étudiant de premier cycle.
Message d’encouragement :
Lorsque vous détectez un problème, réfléchissez à ce que vous pouvez faire pour le résoudre, parfois même juste en faisant le plus petit ajustement des choses dont vous avez déjà le contrôle. Vous serez surpris de jusqu’où les effets de cet effort peuvent aller. Ils peuvent même dépasser de loin vos attentes.