Kelli Wiebe
- Collectivité d’origine :
Premières Nations de Peepeekisis et Winnipeg - Identité culturelle :
Nehiyaw
- Poste actuel :
Enseignante de soutien en éducation autochtone à la Division scolaire St. James Assiniboia - Éducation et formation :
Baccalauréat ès arts et baccalauréat en éducation - Université de Winnipeg - Rôles et responsabilités :
Appuyer les enseignants en renforçant leur capacité d’insuffler les perspectives autochtones dans les programmes d'études. Modéliser la pédagogie culturellement sécurisante et antiraciste. Célébrer l’excellence autochtone et appuyer la participation des aînés.
« Il ne faut jamais sous-estimer la force de l’amour intergénérationnel qui nous accompagne. Nous ne cheminons pas seuls. Nos ancêtres et nos proches nous appuient avec leurs forces, leur amour et leurs dons. »
Quels obstacles avez-vous eu à affronter et comment les avez-vous surmontés?
Je pense qu’un obstacle que j’ai eu à affronter et que je continue d’affronter comme femme cri est de faire partie du système d'éducation de l’Ouest. J’ai toujours aimé apprendre, mais je croyais que la façon dont j’ai reçu mon enseignement n'était pas en harmonie avec les modes de connaissance, d'existence et de faire autochtones. Je ne pouvais pas l'exprimer quand j'étais jeune, mais maintenant je reconnais que le système d'éducation était et continue à soutenir la violence coloniale envers les autochtones. Cette tension s'est manifestée dans mon cas par le fait que je n’ai pas toujours eu les moyens financiers de poursuivre mes études postsecondaires et que j’ai souvent été victime de beaucoup de racisme. J’ai surmonté et je continue à surmonter ces obstacles de la même façon que beaucoup de mes plus proches parents autochtones ont dû faire; en restant fidèle à qui je suis et en ayant le soutien de la communauté.
Qu’est-ce qui ou quelle est la personne qui vous a inspiré à poursuivre la profession que vous exercez maintenant?
Ma famille, particulièrement les belles femmes qui m’ont élevé. Mes tantes et ma mère qui m’ont dit sans cesse qui j’étais et ce que je pouvais accomplir. Mes frères et mes sœurs qui exercent tous des professions d’aide. Ma grand-mère, Marie Antoinette Desnomie Diffey, qui a survécu au pensionnat et qui a prié pour moi même avant que je sois accueillie dans ma famille sur terre.
Quelles décisions importantes avez-vous prises qui vous ont aidé à être là où vous êtes aujourd'hui?
La décision de rétablir le lien avec ma culture en participant à des cérémonies, aux côtés des aînés qui m’ont aidé à comprendre ce que signifie vivre la Mino-Pimatisiwin et en ayant la force de me pencher sur mon identité de Nehiyaw Iskwew.
Message d’encouragement :
Il ne faut jamais sous-estimer la force de l’amour intergénérationnel qui nous accompagne. Nous ne cheminons pas seuls. Nos ancêtres et nos proches nous appuient avec leurs forces, leur amour et leurs dons.