Judy Saunders-McKay
- Collectivité d’origine :
Pimicikamak - Identité culturelle :
Ininiw Iskwew - Poste actuel :
Perlage et culture autochtones de la 9e à la 12e année - Éducation et formation :
Baccalauréat en éducation de l’Université de Brandon - Rôles et responsabilités :
Mon rôle le plus important est celui de mère. J’ai donné naissance à 10 enfants dont 8 sont maintenant des adultes qui font leur vie et leur place dans le monde. Si vous pensez que l’éducation parentale s’arrête lorsque l’enfant a atteint 18 ans, vous vous trompez royalement.
Pendant la journée, j’exerce mes fonctions d’enseignante d’école secondaire depuis 28 ans! Qu’ai-je fait de mon temps? J ‘ai commencé ma carrière d’enseignante à Cross Lake (où j’ai fait 10 ans), ensuite je suis allée à Thompson (où j’ai mis 16 ans) et je suis en train de terminer ma carrière à Portage-la-Prairie (où je commence ma 3e année) à enseigner le perlage et la culture autochtones. J’adore!
« Si tu es capable de faire preuve de respect et d’amour et tu utilises la vérité pour acquérir la sagesse, cela te donnera le courage d’embrasser le monde et de mener une vie honnête et humble. Sois gentil! »
Quels obstacles avez-vous eu à affronter et comment les avez-vous surmontés?
Les obstacles, je ne les vois plus comme tels. Je les vois maintenant comme des situations d’apprentissage.
J’ai été dans une relation très malsaine pendant des années, y compris mes années d’études universitaires. Vous pouvez vraiment perdre les pédales lorsque vous ne vous occupez pas de vous car vous laissez les autres vous freiner. J’étais surtout une mère monoparentale de trois petits garçons et les études universitaires m’ont pris six ans au lieu de quatre. J’avais décidé de ne pas faire partie des statistiques. Une fois que j’avais finalement terminé mes études, j’étais allée à Pimicikamak dont ma famille maternelle est originaire et j’ai eu mon premier emploi. En rétrospective, c’est le poste d’enseignante que j’ai le plus aimé dans ma carrière. Être près de ma famille et enseigner avec des gens familiers étaient très gratifiants.
C’était difficile d’enseigner dans un système qui n’était pas conçu pour tous les apprenants. Avec 7,50 % d’enseignants du Manitoba s'identifiant comme Autochtones, par rapport à 92,50 % s’identifiant comme non Autochtones, je me demandais souvent si je pouvais réellement faire une différence, si je me faisais comprendre, respecter et valoriser telle que j’étais en tant qu’enseignante et personne. Ma salle de classe est un environnement sûr pour tous et c’est cela qui m’intéresse.
Qu’est-ce qui ou quelle est la personne qui vous a inspirée à poursuivre la profession que vous exercez maintenant?
On me pose souvent cette question mais je n’arrive pas à identifier quelqu’un en particulier qui m’a inspirée. Mon père était enseignant et je suis très certaine que cela a eu un effet. Je pense que je voulais tout simplement avoir une profession qui me permettait d’aider les gens. J’ai fait une année en soins infirmiers mais j’ai vite compris que je n’étais pas faite pour cela. J’ai essayé en enseignement et j’y suis encore après presque trois décennies.
Quelles décisions importantes avez-vous prises qui vous ont aidée à être là où vous êtes aujourd'hui?
J’avais décidé que quelle que soit la situation, je devais finir mes études et pouvoir aider mes enfants.
Message d’encouragement :
Si tu es capable de faire preuve de respect et d’amour et tu utilises la vérité pour acquérir la sagesse, cela te donnera le courage d’embrasser le monde et de mener une vie honnête et humble. Sois gentil!
